Vœu n°1
Que l’innovation et la recherche continuent de révolutionner nos réponses aux crises humanitaires.
Qu’il s’agisse de nouveaux traitements, de nouveaux protocoles médicaux, de nouveaux outils, l’innovation permet d’apporter des solutions plus efficaces et plus adaptées. Innover, c’est aussi, par exemple, repenser nos approches en intégrant mieux les communautés locales ou en déployant des opérations plus respectueuses de l’environnement. C’est également renforcer les partenariats entre chercheurs, organisations humanitaires et acteurs locaux pour maximiser l’impact.
Vœu n°2
Que les « approches simplifiées » pour combattre la malnutrition aiguë soient enfin reconnues officiellement et largement appliquées.
Simplifier l’approche thérapeutique actuelle, pour que tous les enfants souffrant de malnutrition aiguë, quelle qu’en soit la gravité, bénéficient de soins adéquats, c’est efficace sur le terrain. L’adoption officielle des “approches simplifiées” par les gouvernements et institutions internationales permettrait de sauver des milliers de vies supplémentaires. Ces approches réduisent les coûts, augmentent l’accessibilité des traitements et renforcent les capacités des soignants locaux, créant ainsi un modèle plus résilient pour les systèmes de santé ainsi que pour les familles.
Vœu n°3
Qu’ALIMA puisse apporter son expertise humanitaire à de nouveaux pays, tout en renforçant les capacités des acteurs locaux.
Les acteurs locaux ont un rôle essentiel pour gérer efficacement les crises dans leurs propres communautés. Nous croyons que partager nos connaissances et nos capacités, former les soignants et renforcer les infrastructures locales, est la clé d’un impact humanitaire durable. Notre ambition est de travailler main dans la main avec ces partenaires pour bâtir des solutions résilientes adaptées à chaque contexte.
Vœu n°4
Qu’à l’instar d’ALIMA, toutes les organisations humanitaires internationales s’engagent davantage dans la lutte contre le changement climatique.
ALIMA s’engage déjà concrètement dans des actions qui lui permettent de réduire son empreinte carbone, et j’appelle les autres organisations à suivre cette voie. Nous devons repenser nos modes d’intervention, réduire l’utilisation des ressources fossiles et promouvoir des pratiques humanitaires respectueuses de l’environnement. Protéger la planète, c’est aussi protéger les populations vulnérables qui en subissent les premières conséquences.
Vœu n°5
Que les budgets consacrés à l’aide humanitaire mondiale soient maintenus et même renforcés.
Face à l’augmentation des crises humanitaires, il est crucial que les budgets alloués à l’aide mondiale soient maintenus, voire augmentés. Des financements stables et suffisants permettent non seulement de répondre aux urgences immédiates, mais aussi d’investir dans des solutions de long terme qui, seules, permettront de changer véritablement de paradigme.
Ces vœux ne sont pas seulement des idées, ce sont des objectifs atteignables si tous les acteurs prennent leurs responsabilités, notamment les bailleurs publics et privés, et les donateurs, dont le soutien nous est indispensable. Ensemble, nous pouvons construire un avenir plus juste et durable.
Que 2025 soit une année d’espoir, de changement et de solidarité.
Dr Moumouni KINDA
Directeur Général d’ALIMA
