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29 juillet 2016

Nord Nigeria : Des milliers de déplacés ont besoin d’aide

Dès l’alerte des Nations Unies sur la situation au Nord Nigéria au mois de mai 2016, ALIMA a mené une mission d’exploration à Monguno, ville où se réfugient des dizaines de milliers de déplacés. Cette mission nous a permis de vacciner les enfants contre la rougeole aux côtés du Ministère de la Santé. ALIMA a constaté que plus d’un enfant sur trois souffrait de malnutrition aiguë dont un nombre important dans un état sévère et donc à haut risque de mortalité. Face à cette urgence majeure, ALIMA a déployé une réponse permanente début juillet et ouvert une clinique afin de venir en aide aux déplacés internes qui ont un besoin critique de soins médicaux.

« Je n’ai jamais vu une telle situation» témoigne Aziz Ould Mohamed, Coordinateur d’Urgence d’ALIMA au Nigéria. « Les déplacés vivent dans des conditions de précarité extrême, s’abritant dans des huttes de paille alors même que nous sommes en pleine saison des pluies et sans latrine au sein du camp. Un tas d’immondices jonche le milieu du camp tandis que les enfants jouent à côté et dans les eaux stagnantes. La situation est catastrophique ».

Les équipes médicales d’ALIMA ont déjà pris en charge des enfants malnutris aigus sévères et continuent à recevoir des dizaines de patients par jour. Par ailleurs, face à l’épidémie de rougeole mortelle qui sévit, notre équipe a déjà soigné et vacciné un nombre important de cas.

« Nous avons pu commencer à soigner des patients rapidement malgré les conditions d’accès difficiles et les contraintes sécuritaires, grâce à la mobilisation de nos équipes et plus particulièrement celles de la sous-région », explique Augustin Augier, Secrétaire Général d’ALIMA, présent à Maidiguri.

Les déplacés continuent d’affluer et la situation est difficile à maitriser. De nombreux enfants malnutris aigus devront être pris en charge à Monguno, dont un tiers dans un état critique. « Les besoins en nourriture sont énormes, mais aussi en termes d’aide médicale, d’assainissement et d’eau potable. Les déplacés n’ont aucun moyen de survie en dehors de l’aide des organisations internationales, qui est encore beaucoup trop faible » conclut Aziz Ould Mohamed.

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