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17 octobre 2016

Malnutrition au Tchad : l’unité nutritionnelle de l’hôpital de l’amitié Tchad-Chine soutenue par ALIMA débordée

Depuis plusieurs mois, plus de 100 enfants sévèrement malnutris sont pris en charge chaque semaine dans l’hôpital de l’amitié Tchad-Chine soutenu par ALIMA (The Alliance For International Medical Action). L’organisation médicale humanitaire appelle tous les acteurs à se mobiliser rapidement afin de renforcer la capacité de prise en charge hospitalière de la malnutrition aiguë sévère à N’Djaména.

L’unité nutritionnelle de l’Hôpital Amitié Chine, située dans la capitale, est confrontée à un afflux d’enfants souffrant de malnutrition aigüe sévère compliquée depuis plusieurs mois. « Nos équipes ont utilisé le moindre espace pour installer des lits. Les halls d’entrée sont devenus des salles d’hospitalisation et des matelas jonchent le sol des couloirs », décrit Moumouni Kinda, responsable des programmes pour ALIMA.

ALIMA a rapidement augmenté le nombre de lits de 70 à 120 pour faire face au nombre croissant d’admissions, mais les enfants malades continuent d’affluer. « L’unité nutritionnelle a atteint sa pleine capacité, nous sommes inquiets de ne pas être en mesure de continuer d’accueillir tous les enfants et de procurer des soins de qualité », poursuit-il.

 

Les équipes médicales tchadiennes de l’organisation nationale Alerte Santé et ALIMA travaillent sans relâche pour fournir les meilleurs soins possibles et continuent d’accueillir les enfants malades. « Il existe de nombreux centres ambulatoires qui détectent la malnutrition aiguë à N’Djaména. Une dizaine de centres supplémentaires sont actuellement en cours d’ouverture, mais l’UNT soutenue par ALIMA est le seul endroit où l’on peut soigner gratuitement et en urgence les enfants malnutris qui sont dans un état critique », explique Dr Moumouni Kinda
.

 

La malnutrition infantile est un problème de santé publique majeur au Sahel. Au Tchad, le nombre de cas pris en charge par ALIMA à N’Djaména connait une augmentation significative principalement en raison de l’accroissement de la population et de la crise économique.

« Nous estimons qu’entre 30.000 à 40.000 enfants sévèrement malnutris ont besoin d’être pris en charge au cours de cette année. Cela nécessitera une capacité de près de 300 lits dans la capitale », déclare Moumouni Kinda. Depuis le début de l’année, plus de 15 000 enfants ont déjà été soignés en urgence par ALIMA et Alerte Santé dans la capitale.

Malgré les efforts des autorités sanitaires et d’organisations médicales sur le terrain, la création de centres nutritionnels ambulatoires ne suffira pas à résoudre le problème de malnutrition en milieu urbain. « Nous appelons tous les acteurs à se mobiliser rapidement afin de renforcer la capacité hospitalière dans la capitale ».

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