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Haïti

Début de la mission : 2024

Chiffres clés pays

  • 5,5 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire et de protection en 2024, soit près de la moitié de la population (OCHA, 2023)
  • 5 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire, soit 45 % de la population (ONU, mars 2024).
  • 362 000 personnes déplacées internes en mars 2024 (OIM).

Types d’interventions

  • Soins de santé aux populations déplacées internes
  • Soins de santé de la reproduction
  • Appui à la riposte d’une épidémie de choléra

Situation humanitaire et sanitaire en Haïti

La situation humanitaire est alarmante en Haïti. Elle s’est encore sensiblement détériorée en 2023. L’OMS l’a qualifiée de plus grave crise de la région des Amériques en 2024¹. 

Depuis plusieurs années, Haïti est secouée par une succession de crises politique, économique et sécuritaire. La situation s’est rapidement détériorée et a atteint un niveau alarmant en 2023, motivant une mission internationale de sécurité soutenue par l’ONU. Tandis que celle-ci met du temps à se déployer, la population continue à subir la violence des gangs. En 2023, elle a fait près de 5 000 morts, dont plus de 2 700 civils²  et plus de 310 000 personnes ont été contraints de fuir leur foyer selon un rapport de l’ONU publié en janvier 2024, le double de l’année précédente et au moins 15 fois plus qu’en 2021.

Cette escalade de la violence entrave drastiquement la capacité des autorités et organisations sanitaires à fournir une réponse d’urgence. Une épidémie de choléra, réapparue en octobre 2022, ne cesse de se répandre. Dans les sites de personnes déplacées internes qui se multiplient, les habitants sont privés de tout. Selon les prévisions, plus de 5,5 millions de personnes auront besoin d’une aide humanitaire et de protection en 2024, soit près de la moitié de la population³ . Le pays est classé parmi les dix crises alimentaires les plus graves du monde.

A Port-au-Prince, dans certains des quartiers les plus touchés par la violence, les structures de santé sont fermées. Les structures encore (partiellement) fonctionnelles sont difficilement accessibles : la population craint trop de se déplacer à cause de l’insécurité. Les établissements de soins publics sont confrontés à des pénuries régulières de personnel, de médicaments et de fournitures. Ainsi, même si une personne parvient à surmonter les obstacles sécuritaires et géographiques pour se rendre dans une structure sanitaire, elle n’est pas certaine de recevoir les soins appropriés.

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©️ Jean Bernard Senat /ALIMA

L'impact d'ALIMA sur le terrain

Au vu des besoins sanitaires immenses, ALIMA lance une mission d’urgence à Port-au-Prince en février 2024. Elle est l’une des rares ONG humanitaires médicales internationales à y opérer et peut témoigner de son caractère inédit. 

Lors d’une mission exploratoire fin 2023, les équipes d’ALIMA ont observé les obstacles que rencontre la population pour recevoir des soins. 

Dans un contexte où l’accès aux patients est le principal défi, ALIMA, fidèle à son modèle d’alliance avec les acteurs locaux, va travailler avec une ONG haïtienne, liant ainsi la puissance de projection et de mobilisation d’une ONG internationale, avec une ONG locale, qui apporte sa connaissance du terrain, des communautés et l’ancrage local indispensable à l’acceptation des humanitaires dans ce contexte.

 

Les activités se concentrent sur les populations les plus vulnérables, autour de 3 axes qui nécessitent un bon ancrage communautaire.

Les soins de santé primaires auprès des populations déplacées internes

Des équipes mobiles vont prodiguer des soins de santé primaires de base dans des sites de personnes déplacées internesDébut février, suite à des troubles sociopolitiques liés au maintien au pouvoir du Premier Ministre, plus de 10 000 personnes ont fui leurs foyers en une semaine à cause des violences. La singularité de la situation en Haïti est que ces mouvements ont lieu à l’intérieur même de la capitale. Celles et ceux qui fuient leurs foyers se rendent dans des familles d’accueil ou s’installent dans des écoles, des structures de santé à l’arrêt ou dehors, dans des espaces vides.

 

Les suivis de grossesses, soins obstétricaux et néonataux, dans les zones les plus difficiles

La majorité des femmes enceintes n’ont plus accès à de tels soins depuis plusieurs mois, voire années pour certaines. Parmi elles, retrouvez l’histoire de Sophia, rencontrée dans un site de personnes déplacées internes en novembre 2023. 

 

Riposte à une épidémie de choléra

Depuis octobre 2022, le pays connaît une résurgence de l’épidémie de choléra. Début 2024, tous les départements d’Haïti en étaient touchés. A cause de la situation sécuritaire, il est difficile de donner une réponse efficace.

Fidèle à son modèle de collaboration étroite avec les Ministères de la Santé, ALIMA va appuyer les autorités sanitaires locales pour organiser une riposte efficace face à cette épidémie de choléra. Les équipes d’ALIMA vont prendre en charge les personnes touchées par la maladie et organiser des sensibilisations auprès de la population pour renforcer l’impact de la riposte. 

 

© ALIMA

¹ Appel d’urgence sanitaire 2024, OMS, 25 janvier 2024

² Rapport du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, 23 janvier 2024

³ OCHA, 2023

Sur le terrain

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ALIMA intervient actuellement dans 13 pays, apportant des soins médicaux de qualité aux populations les plus vulnérables, tout en développant des solutions durables pour améliorer les systèmes de soins locaux.

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