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19 décembre 2016

Mali : Plus de 84 000 enfants protégés contre le paludisme

Dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le paludisme au Mali, ALIMA et son partenaire malien l’Alliance Médicale Contre le Paludisme (AMCP) ont mis en place pendant la saison des pluies la Chimioprévention contre le Paludisme Saisonnier (CPS). Cette stratégie a été directement mise en œuvre par ALIMA-AMCP en collaboration avec les autorités sanitaires dans deux districts de la région de Koulikoro, où le paludisme est la principale cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans.

Des médicaments antipaludéens ont ainsi été distribués à plus de 84 000 enfants de moins de cinq ans dans les deux districts sanitaires de Kangaba et Kolokani. Cette stratégie permet d’atteindre les enfants des zones les plus reculées et de les protéger pendant un mois. Quatre passages ont été organisés pour couvrir les quatre mois de la saison des pluies, d’Août à Novembre, lorsque le risque de transmission est le plus élevé, et éviter ainsi que les enfants contractent la maladie.

 

Cette année, une distribution de compléments alimentaires prêts à l’emploi a également été incluse à la CPS dans le district de Kolokani. L’objectif est de prévenir la malnutrition et d’étudier si un meilleur état nutritionnel améliore l’efficacité de la CPS sur l’incidence du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans.

Des résultats prometteurs

 

Les résultats des précédentes CPS ont été très encourageants au Mali et ont réduit de manière importante le nombre d’enfants atteints du paludisme. Les enfants souffrant de malnutrition sont plus souvent touchés par le paludisme et la distribution de suppléments nutritionnels devrait apporter des résultats encore plus encourageants.

 

« Le CPS a déjà démontré une diminution de plus de 70% des cas de paludisme chez les enfants de moins de cinq ans pendant la période du pic », explique, Dr Soma Bahonan, coordinateur médical ALIMA-AMCP au Mali. « Cette année, nous avons voulu aller plus loin en profitant des distributions dans les zones reculées pour protéger les enfants contre la malnutrition et voir si cela a aussi un effet positif sur l’incidence du paludisme ».

 

 

 

Une stratégie complémentaire

 

La CPS est une action préventive destinée à compléter d’autres stratégies, comme la distribution de moustiquaires, qui sont déjà utilisées dans les efforts de lutte contre le paludisme. Elle est particulièrement bénéfique dans des environnements comme celui de la région de Koulikoro, où l’accès aux soins est limité. Mais cela n’empêche pas tous les cas de paludisme. « Il reste essentiel que la population ait accès aux moyens de diagnostic et de traitement précoce », ajoute le Dr. Bahonan.

 

Depuis le début de l’année, ALIMA-AMCP a traité plus de 43 000 enfants affectés par le paludisme dans la région de Koulikoro à travers les 111 centres de santé communautaires et six centres de santé de référence soutenus par l’organisation.

 

Au Mali, la CPS est intégrée au plan national contre le paludisme. Dans la région de Koulikoro elle est donc aussi mise en œuvre par le Ministère de la Santé dans les districts de Koulikoro, Dioila, Fana et Ouelessebougou où ALIMA-AMCP ne fournit qu’un soutien logistique. « L’intégration de la CPS dans le plan national contre le paludisme est un progrès significatif qui doit être soutenu dans sa mise en œuvre », conclu le Dr Bahonan.

La CPS dans la région de Koulikoro est une activité financée par l’office humanitaire de la Commission européenne (ECHO).

 

Depuis 2011, ALIMA travaille avec l’Alliance Médicale Contre le Paludisme (AMCP), une ONG malienne dédiée à rendre les soins de santé plus accessibles et à réduire la mortalité liée au paludisme. Dans la région de Koulikoro, ALIMA-AMCP s’efforce de réduire les décès dus aux principales causes de mortalité infantile, y compris le paludisme, les infections respiratoires aiguës, la diarrhée et la malnutrition. À côté des campagnes de Chimioprévention du Paludisme Saisonnier (CPS) organisées depuis 2013 pour aider à prévenir le paludisme, les équipes appuient également 111 centres de santé communautaires et six centres de santé de référence.

 

Au sud du Mali, à Dioila, ALIMA a également ouvert une école URENI (Unité de Réhabilitation Nutritionnelle Intensive) afin de former le personnel de santé malien. Ils apprennent à dépister et à prendre en charge la malnutrition aiguë sévère avec complications. Ce projet a permis de former 276 infirmiers et médecins.

 

Au nord, dans les districts sanitaires de Diré et Goundam, à proximité de Tombouctou, ALIMA et AMCP appuient 33 centres de santé communautaires et 2 centres de santé de référence, y compris un bloc opératoire, afin d’assurer un accès gratuit aux soins. Dans le district de Goundam, les équipes médicales se déplacent en clinique mobile afin de dispenser des soins et distribuer de l’eau potable aux populations déplacées. En 2015, près de 170 000 consultations, 5 000 hospitalisations, 3 600 accouchements et 522 interventions chirurgicales ont été effectué dans la région de Tombouctou.

 


 

Photo: Xaume Olleros

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