En Guinée, une étude récente du projet PREVAC (Partnership for Research on Ebola VACcination) a démontré que l’immunité induite par trois vaccins contre le virus Ebola persiste jusqu’à cinq ans après la vaccination. Publiés dans Nature Communications, ces résultats représentent un grand pas pour la protection à long terme des populations à risque, complétant les données précédentes qui avaient déjà prouvé la sécurité des vaccins.
Le rôle central d’ALIMA sur le terrain
Depuis 2015, ALIMA a joué un rôle crucial dans la réussite de l’essai PREVAC en Guinée. En collaborant étroitement avec les communautés locales, l’ONG a facilité le recrutement de volontaires et assuré le suivi tout au long de l’étude. Son travail, incluant la formation de plus de 60 animateurs communautaires, a permis de sensibiliser la population par des rencontres, des groupes de discussion et des enquêtes.
« Grâce à notre expérience en réponse aux épidémies d’Ebola et à nos liens avec les communautés, nous avons pu mener cet essai dans de bonnes conditions », explique Antoine Maillard, Responsable de la Recherche chez ALIMA.
Des résultats qui orientent l’avenir des stratégies vaccinales
Ces résultats ouvrent la voie à de nouvelles stratégies de vaccination contre Ebola, notamment en matière de rappels pour les personnes à risque comme les soignants.
« Ces données vont alimenter les stratégies de prévention de la transmission de cette maladie afin de protéger le personnel de soin qui a payé un lourd tribu lors des épidémies de maladie à virus Ebola », ajoute Antoine Maillard.
Le projet PREVAC-UP, qui suit les participants sur cinq ans, a confirmé que la réponse immunitaire reste active longtemps après la vaccination. L’étude, réalisée sur 230 participants en Guinée, montre que l’immunité persiste quel que soit le vaccin utilisé. Pour Antoine Maillard : « C’est une étape importante qui pourrait avoir des répercussions sur la gestion des futures épidémies de la maladie à virus Ebola »
Un effort international pour la recherche
L’essai PREVAC a été mené par un consortium international, incluant l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), la London School of Hygiene & Tropical Medicine, et les National Institutes of Health (NIH) des États-Unis. En Guinée, ALIMA a collaboré avec le Ministère de la Santé et d’autres partenaires locaux pour assurer le bon déroulement de l’étude.
Photo de couverture : Jacqueline Tambalou, biologiste, effectue l’aliquotage (échantillons mis dans les tubes), dans le cadre de la fin des inclusions du projet PREVAC (Partenariat pour la recherche sur la vaccination contre Ebola). Site de Landreah, Guinée 2018. © ALIMA