Depuis son installation à Kinshasa fin août 2011, ALIMA a pris en charge 737 cas de choléra pour 3 décès enregistrés. ALIMA a organisé des investigations dans 16 foyers à Kinshasa. Dix-neuf points de réhydratation orale ont bénéficié à 1 632 personnes et près de trois cents ménages ont été désinfectés. 116 255 personnes ont été sensibilisées par la technique du porte à porte, la plus efficace lorsqu’il s’agit de faire passer des messages sur l’hygiène. Partie intégrante du programme : le renforcement des capacités locales a permis de former 160 relais communautaires aux techniques de sensibilisation ainsi que 32 hygiénistes, 61 infirmiers et 35 médecins.
Fidèle à l’inscription de ses actions sur le long terme, ALIMA a tenu compte du plan de contingence de chaque zone de santé, et tous les échelons de la pyramide sanitaire ont été impliqués : du Ministère Provincial de la Santé, avec qui une convention de collaboration a été signée, à l’équipe cadre de la zone de santé, dont le Médecin Chef a déterminé les acteurs à même de mener les activités : prestataires de soins (médecins et infirmiers), brigades d’assainissement et relais communautaires en charge de la sensibilisation.
Au terme de son projet, ALIMA laisse aux structures sanitaires du matériel médical et des médicaments pour que les médecins chefs de zone et leur personnel formé poursuivent la prise en charge. Les tentes d’accueil resteront sur place tant que l’épidémie ne sera pas complétement éteinte.
Comme le souligne le docteur Kébéla, directeur de la 4ème direction de la lutte contre les maladies du ministère de la santé « Il faut poursuivre la lutte contre le choléra jusqu’au dernier cas afin d’endiguer totalement l’épidémie ». Les médecins chefs de zone, très satisfaits de l’action d’ALIMA, craignent pourtant une résurgence du choléra à la saison des pluies, dans ces quartiers insalubres de Kinshasa. ALIMA s’engage à reprendre un travail de concert avec avec le ministère de la Santé si la situation l’exige et si les financements le permettent.