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8 octobre 2024

Mpox : la RDC se mobilise pour une campagne de vaccination historique

Alors que l’épidémie de Mpox continue de se propager en République démocratique du Congo (RDC), les espoirs se tournent vers la vaccination. La RDC se prépare à lancer une campagne d’envergure, avec des doses provenant des États-Unis, de l’Union européenne et du Japon. À ce jour, plus de 5 600 cas confirmés ont été enregistrés en 2024, et la propagation s’intensifie. Cette campagne de vaccination vise à protéger les groupes les plus vulnérables, dont les travailleurs de la santé et les communautés les plus exposées.

Une mobilisation internationale tardive mais essentielle

Depuis l’éradication de la variole en 1977, aucune campagne de vaccination de masse contre cette famille de virus n’avait été organisée en RDC. Cependant, face à la résurgence du Mpox, la communauté internationale commence à réagir.

“En 2022, l’absence de vaccins approuvés et la faible mobilisation avaient gravement handicapé la riposte en Afrique”

Dr O. Zakary Rhissa, chef de mission à Goma pour ALIMA.

Aujourd’hui, la donne change avec l’arrivée de plusieurs lots de vaccins dans le pays. A ce jour, la RDC a reçu 50 000 doses de MVA-BN des États-Unis, 200 000 de l’Union européenne et 15 000 doses supplémentaires sont attendues de la part de GAVI. Par ailleurs, le Japon a promis l’envoi de 3,5 millions de doses de LC-16, réservées en priorité aux enfants.

Début de la campagne de vaccination en octobre

La première grande campagne de vaccination contre le Mpox en RDC débutera en octobre 2024. “L’objectif est de vacciner 4 millions de personnes en 10 jours, dont 3,5 millions d’enfants, précise le Dr Rhissa. Les groupes prioritaires incluent les travailleurs de la santé en première ligne, les contacts des cas confirmés (y compris les membres de la famille) et les communautés les plus exposées, comme les membres de la communauté LGBT et les travailleurs du sexe.”

Des zones prioritaires pour la vaccination

La distribution des vaccins sera concentrée dans les zones où la contamination est la plus élevée. Parmi celles-ci, les zones de santé de Goma, Karisimbi et Nyiragongo dans le Nord-Kivu ainsi que Kamituga dans le Sud-Kivu seront priorisées.

L’acheminement et la distribution des vaccins dans un pays aussi vaste que la RDC ne sont pas sans difficultés. “Les infrastructures de santé sont limitées, notamment dans les zones rurales où les routes sont parfois impraticables, ajoute le Dr. Rhissa. ALIMA, en tant que partenaire sur le terrain, contribue à relever ces défis en renforçant les capacités locales et en assurant une couverture maximale des zones à risque.”

Un pas vers la production locale des vaccins ?

Un autre développement clé de cette campagne est l’engagement de plusieurs partenaires à transférer la technologie de fabrication des vaccins sur le continent africain. Ce projet à long terme vise à rendre la RDC et d’autres pays africains plus autonomes dans la production de vaccins, réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis des pays donateurs.

Photo de couverture : © Guerchom Ndebo/ALIMA

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