Le projet AIRE (Améliorer l’Identification des détresses Respiratoires chez l’Enfant) dont la mise en oeuvre est coordonnée par ALIMA (The Alliance for International Medical Action) vise à améliorer le diagnostic et la prise en charge des maladies de l’enfant.
Le volet recherche du projet AIRE est mis en œuvre par l’Inserm dans les 4 pays : Burkina Faso, Guinée, Mali et Niger. Les études qui sont conduites vont permettre d’évaluer l’acceptabilité, la faisabilité et les conséquences de l’utilisation des oxymètres de pouls sur la santé des enfants de moins de 5 ans.
L’objectif est de montrer que les oxymètres de pouls – des appareils faciles à l’emploi et non invasifs permettant de mesurer la saturation en oxygène dans le sang – s’intègrent facilement dans les protocoles de soins des enfants de moins de 5 ans au niveau des centres de santé.
« Nous sommes enthousiastes à l’idée de lancer cette nouvelle phase du projet AIRE, afin de démontrer l’utilité de ces appareils pour identifier les maladies graves chez les enfants lors des consultations, ce qui va améliorer leur prise en charge », déclare Marine Vignon, Responsable du projet AIRE à ALIMA.
Dans les 202 structures sanitaires sélectionnées, les agents de santé utilisent les oxymètres de pouls lors des consultations des enfants de moins de cinq ans. Les cas graves identifiés sont rapidement référés à l’hôpital pour un traitement adapté.
Sur les 16 sites de recherche, les familles des enfants gravement malades seront invitées à participer à l’étude. La collecte des données par les équipes de terrain, qui a débuté en juin 2021, se déroulera sur une période de 10 mois et prévoit le recrutement de près de 6 000 enfants dans l’étude.
La publication des résultats de cette recherche est prévue pour 2022 et permettra de fournir, des preuves scientifiques sur la faisabilité, l’acceptabilité et l’importance d’intégrer les oxymètres de pouls à la consultation des enfants de moins de 5 ans pour contribuer à réduire la mortalité infantile.
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Le projet AIRE, financé par Unitaid, et coordonné par ALIMA en partenariat avec Terres des hommes, Solthis et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a débuté en juillet 2019 avec pour objectif d’améliorer l’accès aux outils de diagnostic des enfants gravement malades. Il se déroule dans 202 centres de santé primaire dans quatre pays africains – Burkina Faso, Guinée, Mali et Niger – avec l’approbation des ministères de la Santé et des comités d’éthique de ces pays. Le volet recherche du projet est mené par l’Inserm, en partenariat avec l’Institut national de recherche pour le développement durable (IRD).
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Photo de couverture : © Julien Mutanganwa / ALIMA