OptiMA – Optimiser la prise en charge de la malnutrition

  • L’Afrique est le continent le plus touché par la malnutrition aiguë avec une prévalence de 21 % contre 9,9 % au niveau mondial.
  • Près de 6 millions d’enfants souffrent de malnutrition aiguë au Sahel (UNICEF).
  • Un protocole de prise en charge inadapté empêche aujourd’hui de soigner efficacement tous les enfants malnutris.

Le projet OptiMA (Optimiser la prise en charge de la Malnutrition Aiguë), développé par ALIMA et ses partenaires, propose une approche innovante pour soigner plus d’enfants pour un même coût.

Grâce à une simplification du protocole de traitement, OptiMA optimise l’identification et la prise en charge des enfants malnutris afin de réduire leur taux de mortalité et améliorer leur guérison.

Contexte et défi humanitaire

Une crise nutritionnelle qui s’aggrave

Dans les régions où ALIMA intervient, la malnutrition aiguë est un fléau récurrent aggravé par :

  • Le changement climatique impactant les récoltes et l’accès aux ressources alimentaires.
  • Les conflits et crises sécuritaires, réduisant l’accès aux soins et à la nourriture.
  • Les limitations du protocole actuel, qui cloisonne les enfants en malnutrition modérée ou sévère au lieu d’adopter une approche unique et intégrée.

 

💡 Pourquoi c’est un enjeu critique ?

  • Un enfant souffrant de malnutrition a 9 fois plus de risques de mourir qu’un enfant bien nourri (OMS).
  • 50 % des enfants malnutris n’ont pas accès au traitement nécessaire.
  • Le traitement actuel (nourriture thérapeutique) est sous-utilisé et trop segmenté.

 

📌 OptiMA vise à éliminer ces barrières et à proposer une solution plus simple et efficace.

➡️ Face à ces défis, ALIMA déploie une approche innovante pour sauver plus d’enfants.

L'action d'ALIMA

💡 Comment OptiMA optimise la prise en charge de la malnutrition aiguë ?

OptiMA repose sur une approche simplifiée qui optimise la prise en charge des enfants malnutris en s’appuyant sur deux piliers fondamentaux :

 

🔹Dépistage simplifié et plus accessible

Utilisation d’un seul indicateur anthropométrique :
  • Le Périmètre Brachial (PB) et les œdèmes remplacent les calculs complexes incluant le poids et la taille.
  • Ce système facilite le diagnostic précoce par les familles et les agents de santé au niveau communautaire.

 

Formation des familles au dépistage avec le bracelet PB-mères :
  • Code couleur facile à comprendre :
    • 🟢 Vert = bon état de santé.
    • 🟠 Orange = malnutrition aiguë modérée.
    • 🔴 Rouge = malnutrition aiguë sévère.

 

➡️ Un outil simple qui permet aux parents d’identifier la malnutrition et d’agir à temps.

 

🔹 Un traitement unique et dégressif

Un seul traitement : l’aliment thérapeutique prêt à l’emploi (ATPE)
  • Les enfants reçoivent le même produit thérapeutique, avec un dosage ajusté selon l’évolution de leur état.
  • Suppression des catégories « modérée » et « sévère », pour une prise en charge continue et cohérente.

 

📌 Plus de 200.000 enfants ont déjà été pris en charge avec la stratégie OptiMA dans 6 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.

➡️ Ce protocole améliore l’accès aux soins pour un plus grand nombre d’enfants.

Recherche et Résultats scientifiques

Preuves scientifiques et adoption du modèle OptiMA

  • 10 études cliniques et opérationnelles menées depuis 2017 pour évaluer l’impact d’OptiMA.
  • Réduction significative du coût par enfant et augmentation du taux de guérison.

 

📌 Études majeures publiées :

  • Étude clinique en RDC (2017) : comparaison du protocole standard vs OptiMA.
  • Étude des coûts au Burkina Faso (2021) : OptiMA réduit les coûts de prise en charge tout en améliorant les résultats.
  • Analyse des rechutes à Yako, Burkina Faso (2021) : taux de récidive réduit grâce à la détection précoce.

 

📢 Rapport de la conférence régionale sur les approches simplifiées (2023).

Questions fréquentes

  • Il réduit les barrières d’accès aux soins en simplifiant le diagnostic.
  • Il réduit les ruptures de prise en charge en utilisant un seul type de traitement.
  • Il permet de traiter plus d’enfants avec les mêmes ressources.
  • Un meilleur dépistage communautaire grâce au PB-mères.
  • Une prise en charge précoce des cas de malnutrition et donc une diminution des cas graves.
  • Une réduction des coûts par enfant pour les systèmes de santé.
  •  

Burkina Faso, Niger, Nigeria, Mali et Tchad.

Sur le terrain

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