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Violences basées sur le genre

Briser le silence, reconstruire les vies.

Contexte

Selon ONU Femmes, la violence basée sur le genre (VBG), parfois aussi appelée violence sexiste, se réfère à l’ensemble des actes nuisibles, dirigés contre un individu ou un groupe d’individus en raison de leur identité de genre. Dans les VBG, les violences à l’encontre des femmes et des filles occupent une place importante, bien que les hommes et les garçons puissent également en être victimes. Plusieurs types de violences à l’égard des femmes et des filles existent :  les violences domestiques (d’ordre économique, psychologique, émotionnel, physique ou sexuel) ; les féminicides, notamment les crimes d’honneur ; les violences sexuelles (harcèlement sexuel, viol, culture du viol) ; la traite des êtres humains, particulièrement l’exploitation sexuelle ; les mutilations génitale féminines ; le mariage des enfants ;  les violences numériques ou en ligne (cyberintimidation, sexting non consensuel ) etc.

S’il est établi  que le  fléau est mondial, et qu’il s’est exacerbé avec la COVID-19 (Oxfam, 2021), certaines régions, certains pays  sont malheureusement plus affectés que d’autres. C’est le cas, des pays d’Afrique de l’Ouest, qui figurent tous au bas du classement mondial de l’indice d’inégalités de genre du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), les déséquilibres de pouvoir, structurels, fondés sur le genre, plaçant les femmes et les filles dans une position leur faisant courir un plus grand risque d’être l’objet de multiples formes de violences. En effet, en 2018, sur 162 pays, le Sénégal se place au 125e rang, le Burkina Faso au 147e, le Niger au 154e, et le Mali occupe la 158e place.

736 millions

c’est le nombre de femmes – soit près d’une sur trois – qui ont subi au moins une fois des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime, et/ou des violences sexuelles de la part d’une autre personne (30% des femmes de plus de 15 ans).

200 millions

c’est le nombre de femmes et de filles âgées de 15 à 49 ans qui ont subi des mutilations génitales féminines dans les 31 pays où se concentre cette pratique ;  la moitié de ces pays étant situés en Afrique de l’Ouest. (ONU Femmes, 2021)

La réponse ALIMA

Dans le cadre de son intervention globale, ALIMA est confrontée à la problématique des violences basées sur le genre (VBG) qui sont souvent observées, mais qui demeurent  encore tabou. C’est pourquoi les équipes ALIMA proposent  une prise en charge médico-psychologique aux survivant-e-s, susceptibles de développer des  problèmes ou troubles de santé mentale, particulièrement les états de stress aigu, les états de stress chronique, à savoir, les états de stress post-traumatiques. 

La perspective est à la fois préventive et curative : prévenir les complications ultérieures et/ou assurer la prise en charge immédiate et post immédiate du traumatisme psychologique et physique aigu. En complément de ce soutien, des conseils et orientations sont donnés, le cas échéant, en ce qui concerne  les autres domaines notamment juridiques, judiciaires, socio-culturels, éducationnel, etc., qui font partie de la prise en charge globale intégrée recommandée. 

Nos activités

Promotion de la lutte contre les VBG  au niveau communautaire

  • Sensibilisation et promotion de la lutte contre les VBG  à la base
  • Psychoéducation/information 
  • Mobilisation des réseaux communautaire pour la promotion de la lutte contre les VBG, la santé mentale et le soutien psychosocial

Prise en charge / Consultations

  • Premiers secours psychologiques aux survivant-e-s
  • Écoute/entretiens individuels et/ou de groupe des survivant-e-s
  • Prise en charge spécifique psychotraumatisme modéré (TSR: Traumatic Stress Relief ): individuel et de groupe des survivant-e-s
  • Groupes de paroles/Groupes de discussions des survivant-e-s
  • Consultations psychologique, médicale
  • Conseil et orientation juridique, judiciaire
  • Soutien social et communautaire

Formation

  • Prévention de l’exploitation et des abus sexuels et Violences basées sur genre 
  • Les premiers secours psychologiques
  • Les conséquences psychologiques des VBG

Analyse

Dans ses pays d’intervention, ALIMA réalise des états des lieux de la situation de la prévention et de la prise en charge des survivant.e.s des violences basées sur le genre. Les objectifs de cette démarche sont d’évaluer le cadre de réponse aux VBG ; d’identifier les risques d’exposition aux VBG ; de collecter les données sur les incidents de VBG ; et d’actualiser la cartographie des intervenants et leurs interventions.

Dodo Ilunga Diemu, Coordonnateur santé mentale au Burkina Faso - © ALIMA (1)
Frame 7

Un jour, une jeune fille de 17 ans est venue nous voir, nous expliquant qu’elle s’était faite violer par des hommes armés et qu’elle était tombée enceinte. Elle était alors en classe de quatrième et elle avait l’impression de ne plus avoir d’avenir. Sa tante, qui était sa tutrice, lui a demandé de garder l’enfant, mais sa famille et ses parents l’ont rejetée. Suite à ce traumatisme, le sentiment d’abandon que la jeune patiente éprouvait était très grand. Nous sommes alors entré en contact avec sa tante et elle a joué le rôle d’intermédiaire entre elle et ses parents. Nous avons effectué une séance de sensibilisation à leur égard : nous leur avons expliqué le viol et ses conséquences etils ont compris que leur fille était une victime qui n’était pas coupable d’avoir fait quoi que ce soit de mal. Depuis, la patiente a accouché. Elle et son enfant vont bien.

Dodo Ilunga Diemu, Coordonnateur santé mentale chez ALIMA et spécialisé dans la prise en charge psychosociale des populations victimes de violences au Burkina Faso.

Sur le terrain

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