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4 juillet 2022

10 millions de patients soignés par ALIMA

Depuis sa création en 2009, ALIMA (The Alliance for International Medical Action) a soigné 10 millions de patients. Ce chiffre vertigineux est le résultat d’un incroyable travail d’équipe et d’un investissement sans faille auprès des populations vulnérables dans ses 12 pays d’intervention. 10 millions de patients, ce sont autant d’histoires individuelles à raconter. Pour l’occasion, ALIMA vous partage trois témoignages symboliques de son action.
En République Démocratique du Congo, Claude, malade d’Ebola, passe son bac dans la CUBE d’ALIMA

Claude APNEWS

“Quelques jours avant la date de mon baccalauréat, toute ma famille a été testée positive à Ebola. Inquiet pour ma santé et préoccupé par l’approche de l’examen le plus important de ma vie, je me suis immédiatement rendu dans un centre de traitement d’Ebola. Dès mon arrivée, j’ai été testé positif puis j’ai été mis en isolement. J’ai rapidement commencé un traitement mais j’étais un peu anxieux et je me demandais combien de temps ça durerait pour ne pas rater l’examen. Ma mère, bien que très affaiblie par les symptômes d’Ebola, a demandé que des mesures spéciales soient mises en place pour ma situation. Les équipes d’ALIMA et d’UNICEF ont sollicité l’approbation du ministère de l’Éducation, et les responsables de mon école ont commencé à prendre des dispositions.
La première semaine d’isolement – dans la CUBE (Chambre d’Urgence Biosécurisée pour Épidémies), une unité de traitement autonome pour les maladies hautement infectieuses inventée par ALIMA – a été difficile. J’avais de la fièvre, un manque d’appétit et j’ai même passé quatre jours sans manger. Mais, au bout d’un moment, j’ai commencé à me sentir bien. J’ai étudié les leçons et les exercices envoyés par mes camarades de classe via WhatsApp sur mon téléphone. Le jour de l’examen, j’étais sous la surveillance d’un enseignant affecté par le ministère de l’Éducation, qui se tenait à l’extérieur de la cloison vitrée de ma CUBE. Une fois mes copies complétées, elles ont été numérisées et envoyées par courriel au jury d’examen. Après cinq semaines passées au centre de traitement, je suis sorti indemne d’Ebola, contrairement à ma mère et mon frère qui sont malheureusement décédés. Puis, un mois plus tard, j’ai appris que j’avais validé mon examen ! Franchement, je ne sais pas comment j’aurais supporté la perte de mes proches avec un échec à cet examen. Le succès a été comme un soulagement apaisant de la douleur.”

 

Au Burkina Faso, Brigitte, formée à la lutte contre la malnutrition, protège les bébés de son village
PBM YAKO 17
(Chloé Janssen – Yako – 2016)

 

« Je m’occupe de ma nièce de deux ans depuis plusieurs mois. Quand elle est arrivée, elle n’était
pas en bonne santé. Je l’ai tout de suite amenée au centre de santé car elle ne mangeait presque plus. A l’époque, je ne connaissais pas les symptômes de la malnutrition. J’ai alors été formée par ALIMA sur le sujet. Maintenant, je mesure régulièrement le périmètre brachial de ma nièce pour voir si elle est en bonne santé. Toutes les femmes de mon quartier ont participé à la formation et quand je discute avec mes voisines, je me rends compte que toutes utilisent le bracelet de mesure régulièrement. Si un jour je voyage dans une autre région, je pourrai l’expliquer aux femmes qui ne connaissent pas. Même si je ne pourrai pas leur donner l’outil, elles auront une idée de ce qu’est la malnutrition. »

 

Au Nigeria, Amina survit à son accouchement en urgence

GHI 9615 min

“Je m’appelle Amina Isah et je suis âgée de 30 ans. Au bout de quelques mois de grossesse, j’ai ressenti de vives douleurs abdominales et j’ai commencé à beaucoup saigner. Une accoucheuse traditionnelle m’a demandé de venir au centre médical hospitalier où se trouvait ALIMA ; sinon je risquais de me vider de mon sang, de perdre mon enfant et de mourir.
J’ai été bien accueillie par l’ équipe d’ ALIMA, les sages-femmes et le Docteur m’ont examiné avant de m’expliquer que mon cas nécessitait une césarienne. Ils m’ont fait transfuser du sang vue l’urgence qui s’imposait et ils m’ont amenée à l’hôpital général de Monguno. J’ai été opérée là-bas. Le bébé était très faible, il a été assisté par une machine pour survivre. Nous avons ensuite été ramenés au centre hospitalier proche de chez nous. Après 7 jours d’hospitalisation auprès d’ALIMA, mon bébé et moi sommes sortis guéris et soignés gratuitement. Je suis aujourd’hui témoin vivante de ce que fait ALIMA pour les gens en difficulté et je relayerai ce message partout où je me rendrai. Je remercie beaucoup ALIMA et les personnes chaleureuses pour l’assistance qu’elles apportent aux déplacés et à la population de Monguno.”

 

Photo de couverture : © Olivier Papegnies / ALIMA

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