La méningite
© Alexis Huguet / ALIMA
Comme son nom l’indique, la méningite affecte les méninges, les membranes protectrices de notre cerveau. Cette affection peut revêtir plusieurs formes, en fonction des agents pathogènes responsables. Quelle que soit son origine, la compréhension et la prévention de cette maladie sont essentielles. En Afrique, la maladie est endémique et épidémique.
Qu'est-ce que la méningite ?
La méningite est une inflammation des méninges, les membranes qui enveloppent et protègent le cerveau et la moelle épinière. Si elle touche des sujets de tous les âges, les enfants et les adolescents y sont plus vulnérables. Cette infection peut être causée par différents germes, notamment des virus, des champignons ou des bactéries.
La méningite d'origine fongique
La méningite fongique est la plus rare, elle survient généralement chez les personnes ayant un système immunitaire affaibli, par exemple à cause du VIH. Elle est causée par des levures ou champignons microscopiques.
Ses symptômes peuvent se déclencher tardivement (quelques jours, voire quelques semaines après la contamination). Non traitée, la méningite fongique peut être létale, d’où l’importance de consulter et d’établir un diagnostic sans tarder.
La méningite d'origine virale
La méningite virale est principalement causée par des entérovirus, c’est la forme de méningite la plus courante. D’autres virus comme l’herpès, la varicelle ou les oreillons peuvent également en être à l’origine.
Les symptômes ressemblent au début à ceux de la grippe, auxquels s’associent vomissements, céphalées et photophobie. La maladie est en général bénigne et les symptômes disparaissent sans séquelle, mais il est préférable d’établir un diagnostic précoce pour éliminer tout risque.
La méningite d'origine bactérienne
La méningite d’origine bactérienne est la plus grave et représente une urgence médicale. Elle est causée par diverses bactéries, notamment le méningocoque et le pneumocoque. Sans traitement antibiotique rapide, la méningite bactérienne peut entraîner de graves séquelles neurologiques, voire être mortelle.
Comment attrape-t-on la méningite ?
Quels sont les symptômes de la méningite ?
Les symptômes les plus courants de la maladie (et qui doivent alerter) sont :
une fièvre élevée ;
une raideur de la nuque ;
des céphalées (maux de tête) ;
une photophobie (sensibilité à la lumière) ;
des vomissements ;
une confusion mentale.
N.B. : Les nourrissons peuvent présenter des symptômes différents des précédents :
une fontanelle bombée (zone molle sur le crâne des bébés) ;
une difficulté à se réveiller ;
une irritabilité ou une inconsolabilité ;
des difficultés à manger ;
un corps raide ou au contraire, flasque.
Méningite : vaccin et traitement
Face à une suspicion de méningite, un examen clinique et une ponction lombaire sont réalisés en milieu hospitalier. Il faut déterminer l’agent pathogène en cause et analyser le liquide céphalorachidien. Le traitement adéquat dépend de l’origine de la méningite.
Méningite virale : repos et parfois antiviraux ;
Méningite fongique : longue cure d’antifongiques à haute dose ;
Méningite bactérienne : antibiothérapie intraveineuse urgente.
En plus, les patients reçoivent des traitements pour soigner les symptômes et complications liés à la maladie (anti douleurs, anti convulsivants, réhydratation, etc.).
Des vaccins contre le méningocoque, le pneumocoque et l’Haemophilus influenzae type b sont disponibles pour prévenir les méningites bactériennes et recommandés par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Méningite en Afrique : quelle situation ?
La « Ceinture africaine de la Méningite », région la plus touchée par la maladie, qui s’étend du Sénégal à l’Éthiopie en passant par 26 pays, connaît régulièrement des épidémies, notamment de méningite à méningocoque. Le nombre de cas peut grimper très rapidement, nécessitant des campagnes de vaccination d’urgence orchestrées par les autorités sanitaires et les organisations humanitaires.
Malgré les efforts de vaccination, la mortalité reste élevée, et les survivants peuvent souffrir de lourdes séquelles (pertes auditives, troubles visuels, de la parole, crises convulsives, pertes de mémoire, amputations…).
La méningite reste une préoccupation majeure en matière de santé publique, surtout dans les zones épidémiques. La sensibilisation, la vaccination préventive et l’accès rapide à un traitement antibiotique demeurent essentiels pour réduire l’impact de cette maladie dévastatrice.
Comment ALIMA lutte-t-elle contre la méningite ?
Face à des épidémies comme la méningite, qui surgissent de manière imprévisible dans des régions où les systèmes sanitaires sont fragiles, fournir une aide médicale d’urgence est un défi. ALIMA, the Alliance for International Medical Action soigne les patients souffrant de cette maladie et anticipe les crises en :
collectant des informations épidémiologiques ;
préparant et formant du personnel ;
prépositionnant des stocks de médicaments pour pouvoir prendre en charge des patients très rapidement ;
mobilisant de ressources matérielles, humaines et financières d’urgence.
Ce mode d’action proactif est crucial pour éviter l’aggravation des épidémies. ALIMA joue un rôle vital en Afrique subsaharienne, ciblant les populations les plus vulnérables comme les enfants et les femmes enceintes.
La vaccination est efficace, encore faut-il pouvoir y accéder. Pour remédier aux problématiques d’accès, ALIMA adopte des stratégies innovantes, en couplant des rassemblements de distribution alimentaire à des campagnes de vaccination par exemple.
Si vous voulez soutenir ALIMA dans sa lutte contre la méningite, vous pouvez faire un don.
14 millions
c’est le nombre de personnes qui meurent chaque année à cause d’une maladie infectieuse.
335
c’est le nombre de maladies infectieuses émergentes qui ont été détectées entre 1940 et 2004.
70 %
de ces maladies sont des zoonoses, donc issues d’un virus d’origine animale et franchissent la barrière de l’espèce pour atteindre les humains.
(Source : Institut Pasteur)
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